Bonjour à tous mes très chez lecteurs !
Comme je vous en parlais dans mon « bilan 2017 / Objectifs 2018 », j’ai décidé de créer un nouveau format d’article intitulé : « Mes lectures Manga » où je parlerai uniquement d’œuvres non achevées et même peu avancées.
J’y ai notamment reclassé mes 2 chroniques sur « Dirty Cosmos » et ma chronique sur « Dragonball Super« .
Du coup ceci est le premier article rédigé dans ce nouveau format court et j’ai choisi de vous présenter un tout nouveau manga intitulé : « To the abandonned Sacred Beasts » édité chez Pika Edition.
Auteur/dessinateur : Maybe
Il s’agirait d’un pseudonyme sous lequel se cacherai en réalité 2 personnes. Je n’ai pas trouvé plus d’information sur ce/ces Mangaka(s), si ce n’est qu’ils sont les auteurs d’autres titres comme : « Dusk Maiden of Amnesia » (2008) ; « Tales of Wedding Rings » (2014) ; « Kakegurui Yorozu » (2017)
Tomes FR à date : 4 (6 au Japon , toujours en cours de parution depuis 2014)
Synopsis :
Autrefois une guerre opposa le Nord et le Sud, les guérriers du Nord en sous effectifs créérent des êtres hybrides mi-homme, mi-bête nommés « Divins mimétiques ». Ces derniers de par leur force ramenèrent la paix.
Ils furent dans un premier temps traités en héros par le peuple et au fil des années devinrent craints et écartés. Ils doivent maintenant apprendre à vivre dans une société qui en a peur et les rejette et finissent tôt ou tard par perdre la raison et s’attaquer aux hommes. Ils doivent alors faire face à un chasseur de bête nommé Hank (également un divin) qui les élimine pour éviter qu’ils ne nuisent à la population.
Nancy Charlotte Bancroft, est la fille d’un divin ainsi assassiné, bien décidée à venger son père, elle part à la poursuite de Hank pour le tuer. Mais elle finira par le suivre dans sa chasse aux Dieux devenus montres car la vérité s’avère plus complexe qu’il n’y parait.
Réalisation :
Ce manga est assez bien réalisé, les dessins sont très sombres ce qui colle parfaitement à l’histoire. Peu de trames sont utilisées compensé par une habile utilisation du noir. En un sens le style ressemble un peu à l’attaque des titans avec des dessins plus justes et plus beaux.
La mise en page est très dynamique, variée, avec l’utilisation de compositions très différentes d’une page à une autre : zooms, obliques, débordements. Du très bon travail de ce côté là également.
On pourra noter quelques déformations des visages suivant les angles de vue et quelques cases parfois assez vides, mais dans l’ensemble c’est assez bon, d’autant qu’on est sur les premiers tomes et que la tendance est toujours à l’amélioration.
Les décors lorsqu’ils sont dessinés sont très beaux, on se retrouve dans de belles villes rappelant parfois Londres du temps de Jack l’éventreur. C’est détaillé et l’ambiance un peu crasseuse et lugubre qui devait régner dans les bas-fonds de la ville au XIXème siècle est presque perceptible.
L’intrigue (attention spoil) :
Comment vivre normalement après avoir connu l’horreur de la guerre ? Peux t’on réellement se réinsérer dans la société ? Finalement les divins, même s’ils n’avaient pas l’apparence de monstres auraient ils pu revenir à une vie paisible ? Ce sont les premières questions qui viennent à l’esprit et qui sont traitées dans ces premiers tomes. Outre leur apparence effrayante, la guerre leur a laissé des plaies à jamais ouvertes et ils semblent ne jamais l’avoir terminée.
Par ailleurs la guerre a également créé beaucoup de pauvreté et d’inégalités. Dans ce monde en reconstruction il y a les riches d’un côtés qui représentent une petite partie de la population et les pauvres, la majorité qui luttent chaque jour pour survivre.
Il y a donc 2 fractures dans cette nouvelles société, une d’ordre raciale et l’autre d’ordre économique et sociale.
En dehors de ces questions sociétales, un autre personnage antagoniste de Hank fait son apparition à la fin du tome 1, Kane. C’est également un divin qui a une vision totalement opposée à Hank. Là où le chasseur de bêtes s’acharne à éliminer ses anciens camarades auquel il avait fait la promesse de les tuer s’ils s’écartaient du droit chemin, Kane lui souhaite utiliser les divins pour créer une nouvelle société qu’ils domineraient et dans laquelle ils pourraient vivre normalement.
Tout les oppose, leur vision du monde, leur côté divin, Kane est un vampire et Hank un loup garou (conflit classique entre ces 2 races), jusqu’à leur chara-design, un habillé en vêtements militaires blancs, et l’autre en Dandy tout vêtu de noir. Kane est le « méchant » de l’histoire avec des idées très radicales et dictatoriales, cependant il sert une cause en laquelle il croit, il n’agit pas seulement pour faire le mal. En ce sens ce conflit fait penser dans une moindre mesure à celui entre Light et L dans Death Note (cf. ma chronique ici)
J’espère que cette opposition va se développer au fil des tomes et ne pas seulement se transformer en une guerre basique du bien contre le mal.
La seule critique que je pourrai faire à ce stade sur l’histoire c’est le raccourci scénaristique un peu bâclé du début. En effet L’héroïne passe en quelques pages de la volonté de tuer Hank par vengeance, à l’envi de le suivre et de l’accompagner dans sa quête. Cela aurait mérité un peu plus de travail et d’explications à mon sens. Mais c’est bien là le seul défaut pour l’instant.
Conclusion :
L’histoire est assez simple et les thèmes abordés restent classiques, mais il y a de bonnes idées, il faut que l’auteur poursuive dans cette voie en approfondissant les sujets traités.
Les divins, au centre de l’intrigue sont très bien réalisés, ils ont chacun une histoire et une personnalité propre qui se perçoit même au travers du chara-design. On a envie d’en découvrir d’autres dans les prochains tomes.
Enfin le tout est servi avec une réalisation de très bonne facture qui plonge réellement le lecteur dans l’ambiance.
Je vous invite donc à lire ce manga et à revenir vers moi pour me donner votre avis.
Je vous laisse bien entendu avec mon fanart, entièrement en noir & blanc, réalisé aux feutres pitt et pigma micron.
Ce dessin est à retrouvé également dans la section « Fanart« .
A très bientôt.