Chronique Manga : Death Note

Chronique Manga : Death Note

Bonsoir à tous, revoici ma chronique manga dans son nouveau format. Pour l’instant je reprend mes anciennes chroniques que je remets à jour et que j’adapte au nouveau site.

Je commence donc avec Death Note :

Scénario : Tsugumi Oba
Dessins : Takeshi Obata

Death Note, littéralement « Cahier de la Mort » est un shonen manga écrit par Tsugumi Oba et dessinée par Takeshi Obata. Il a été prépublié dans le magazine Weekly Shōnen Jump de décembre 2003 à mai 2006, puis publié en de mai 2004 à octobre 2006 par Shueisha en 12 tomes. La version française a été éditée par Kana entre 2007 et 2009 en 12 tomes + un artbook, puis réédité en « Black édition » de 6 tomes entre 2010 et 2011
Une adaptation en anime de 37 épisodes a été réalisée par le studio Madhouse. En France, l’anime a été diffusé à partir du 2 février 2008 sur MCM et sur Virgin 17 en décembre 2008 dans l’émission Manga Trash, avec deux épisodes.
Death Note a aussi connu trois adaptations cinématographiques, sorties au Japon entre 2006 et 2008, puis directement en DVD en France.

Synopsis:
Light Yagami, un lycéen surdoué va voir sa vie change du le jour où il ramasse par hasard un mystérieux cahier intitulé « Death Note ». Un mode d’emploi en première page indique que : « la personne dont le nom est inscrit dans ce carnet meurt ».
Sceptique, Light teste le carnet sur un preneur d’otage dans une école dont l’intervention est retransmise en direct à la télévision. Et ça marche, l’homme ressort quelques instant après sur une civière. L’ancien propriétaire du « Death Note », un dieu de la mort nommé Ryûk descend alors sur terre pour le rencontrer. Il avait volontairement laissé tomber son carnet dans le but de se divertir.
Les « Death Note » appartiennent à la base aux dieux de la mort, et s’ils le perdent, ils doivent rester avec l’humain le possédant jusqu’à sa mort pour le récupérer.
Light, décide d’utiliser le « Death Note » pour exterminer tous les criminels et devenir une sorte de Dieu à son tour. Il apprend peu à peu à se servir des pouvoirs du cahier. L’utilisateur peut tuer uniquement quelqu’un dont il connaît le visage, en y inscrivant son nom. Il peut également en préciser la cause ainsi que les circonstances détaillées, la cause par défaut étant la crise cardiaque.
Peu à peu les nombreuses morts inexpliquées attirent l’attention de la police et notamment d’un mystérieux détective nommé « L » travaillant pour Interpol qui décide de coincé celui que tout le monde nomme déjà « Kira ».

Une réalisation de toute beauté :

Je ne vais pas m’étendre sur ce point, mais les dessins d’Obata sont juste magnifiques, le très est fin, les personnages sont charismatiques, classes, les regards, les expressions sont bluffantes, la mise en page est dynamique, rien à dire c’est un sans faute rarement atteint dans les mangas que j’ai pu lire.

Une intrigue intelligente :
Le concept de « Death Note » consiste en duel entre 2 êtres surdoués, une sorte de jeux d’échecs où chacun tente de connaitre la prochaine manœuvre de l’autre pour le piéger. Le but étant de découvrir en premier l’identité réelle de l’autre. Les 2 personnages principaux étant 2 génies, les stratégies qu’ils emploient sont complexes et bien pensées. Ils se battent chacun avec des armes différentes l’un ayant pour lui les pouvoirs du Death note et l’autre ayant l’appui de la police, du FBI et autres services de renseignement.
Ce jeu confère à « Death Note » un rythme effréné et un suspense insoutenable mélangeant intrigue policière et paranormal, on a du mal à s’arrêter tant on a envie de connaitre la suite. Pourtant….

Un manga à 2 vitesses :
Cette série que je qualifie assez facilement de culte et d’incontournable présente tout de même un défaut majeur. Si la première partie du manga (et de l’anime) est parfaitement géniale et intelligente, la seconde partie n’est que correcte. En effet cette seconde moitié de l’histoire se perd un peu dans des stratagèmes un peu trop alambiqué et qui au final peuvent perdre le lecteur. Un événement majeur est à l’origine de ce virage mais je n’en dévoilerai pas plus au risque de vous spoiler, néanmoins je soupçonne l’auteur d’avoir souhaité rallonger l’histoire en profitant du succès de la série. J’en veux pour preuve l’adaptation cinématographique (live) dont la fin est totalement différente comparée à l’anime et au manga, il n’y a pas ce fameux « événement » qui change la donne. C’est pourquoi je vous invite également à le visionner car c’est je pense la façon dont l’auteur aurait voulu terminer cette histoire.

Pour aller plus loin : La notion de bien et de mal
« Death Note » présente également une dimension très sérieuse, qui amène le lecteur à réfléchir à plusieurs notions comme la dictature, le jugement, la peine de mort. A aucun moment l’œuvre ne prend parti et laisse le lecteur choisir son camp. Une des questions fondamentales et qui pose débat est : La peine de mort, A-t-on le droit de vie ou de mort sur des criminels ? Cette question est également au centre de la série « Dexter » et à mon sens elle est mieux traiter dans le cas de « Death Note ».

Peut on tuer au nom de la paix ? Selon Kira (Light), c’est sa notion de « justice » dans la mesure où il tue les criminels pouvant nuire à la société. Ce jeune lycéen déçu de la société et gonflé d’un égaux surdimensionné, grâce aux pouvoir du Death Note prétend agir en tant que Dieu pour faire régner l’ordre et la justice.

Face à lui nous avons L, un jeune homme solitaire, limite autiste, qui n’hésite pas à employer des méthodes violentes, bafouant parfois les droits de l’homme (séquestration, torture) pour démasquer Kira avec l’appui de la police japonaise.

Ou est la vrai justice ? Ou est le bien et le mal. Nous avons là un combat qui oppose donc 2 visions différentes  et qui invite le lecteur à la réflexion et l’encourage à remettre en question sa conception de la morale.

En bref :
« Death note » est un incontournable ne serait-ce que pour la première partie de l’histoire qui justifie à elle seule le statut d’œuvre culte. Maintenant la seconde partie m’empêche de lui mettre la note maximale et c’est pourquoi je partirai sur un 4.5.

Alors, lisez le ou regardez le peu importe, mais tout amateur de manga se doit de connaitre « Death Note ». Au passage sachez que la bande son de l’anime est également superbe.
Vous pouvez retrouver ce manga sur l’application « Manga Rock » que je vous ai présentée, et également dans toutes les bonnes « librairies ».

Sachez également que ces 2 auteurs/dessinateurs ont depuis créer 2 nouvelles œuvres :

Bakuman :

Dans un tout autre registre qui relate le parcours de 2 jeunes lycéens décidant de devenir mangaka.

Synopsis (source Wikipedia) :

Moritaka Mashiro est en 3e année de collège et est très doué pour le dessin, c’est d’ailleurs le neveu d’un mangaka qui a connu son heure de gloire avant de ne plus avoir de succès et de mourir dans l’indifférence du public. Mashiro est amoureux d’une fille de sa classe, Miho Azuki, mais n’ose pas lui avouer ses sentiments. Akito Takagi, le premier de la classe, propose à Mashiro de s’associer avec lui afin qu’ils réalisent un manga.

Mashiro refuse tout d’abord la proposition, jusqu’au soir où Takagi lui propose de le rejoindre devant chez Azuki. Celle-ci leur confirme alors vouloir devenir comédienne de doublage. Établissant un lien avec l’histoire de son oncle, Mashiro, fort troublé, lui dit alors, machinalement : « Si nous arrivons à réaliser notre rêve, voudras-tu m’épouser ? » À la surprise des deux protagonistes, Miho accepte, mais à condition qu’ils ne se voient plus jusqu’à ce que leur rêve soit devenu réalité. Mashiro et Akito se lancent alors dans la folle aventure de créer un manga à succès, avec le soutien de la famille de Mashiro qui lui confie les clés de l’atelier de son oncle défunt.

Les deux adolescents se consacrent ainsi à l’écriture d’un manga et découvrent l’univers de l’édition manga au Japon, avec ses joies et ses déconvenues.

Platinum End :

Toute dernière série du duo dont 9 tomes sont sorties actuellement, qui se rapproche du style de Death Note.
Synopsis :

Mirai Kakehashi  est un jeune étudiant désespéré qui décide de se suicider. Il vit chez son oncle et sa tante, depuis la mort de ses parents qui le traitent comme un esclave et le martysrisent. Au moment où il passe à l’acte, il est sauvé par Nasse, un ange. 

Cette dernière l’informe qu’il a été choisi parmi 13 autres candidats pour succéder à Dieu, dont le règne s’achève dans 999 jours. Pour l’aider dans cet objectif, elle lui donne des ailes lui permettant d’aller très vite en passant inaperçu, une flèche rouge faisant tomber toute personne touchée amoureuse de lui pendant 33 jours et une flèche blanche tuant toute personne touchée. Dans un premier temps le garçon refuse, mais elle l’informe qu’en cas de refus, il mourra de son suicide comme prévu.  Par ailleurs parmi les autres candidats, certains sont capables de tout pour gagner, même de tuer la concurrence le plus rapidement possible. Il décide donc d’accepter cette mission pour empêcher qu’une personne mal intentionnée devienne Dieu.

Je ferai peut être un jour une chronique sur ces 2 œuvres. J’ai beaucoup apprécié la première qui s’est achevée en 20 tomes.

Ce sera tout pour aujourd’hui, je vous laisse avec un petit Fanart de cette série à retrouver également dans la section éponyme « Fanarts ». Ce dessin est réalisé à la main avec feutres pigma micron et promarkers pour la couleur.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me laisser vos impressions en commentaire et à partager l’article.

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